Olianna sortit de la taverne blême de colère. Elle avait une envie de casser, casser tout ce qu'elle trouverait sur son chemin.
Il fallait qu'elle fasse quelque chose, vite, pour extérioriser et surtout ailleurs que sur le premier quidam qui la regarderait de travers. La colère !!!!!!!! oui la colère violente, excessive incontrôlable (pardonnez-moi mon Père parce que je pèche encore^^)
Elle marchait rapidement, et pénétra sur le chemin qui menait à la rivière, sans prendre le temps de découvrir l'enchantement du chemin, le chant heureux des oiseaux, le vent léger qui parcourait les allées, les odeurs de la terre riches et parfumées. RIEN. Elle ne voyait rien de tout cela, n'entendait rein de ces bruits, obnubilée par ce qu'elle venait d'entendre.
Elle s'approchait de la rivière, son chant lui parvenait de plus en plus distinctement, couvrant peu à peu les autres bruits. Elle se baissa et ramassa une pierre, puis deux, trois, quatre (bon des petites^^ c'est pas non plus pour devenir tailleur!!!) et se trouva face à l'eau.
Elle s'arrêta au bord de l'eau sur un endroit pierreux et fixa la surface calme de l'eau. Elle jeta alors son premier caillou le plus loin possible dans la rivière en l'accompagnant d'un cri qui ne la soulagea que partiellement.
Pourquoi ce vide ? À nouveau ce sentiment d'abandon ???????? La décision d'Harlan l'avait secouée. Elle ne lui reprochait pas de vouloir quitter la légion, quoi que quand même un peu !!! surtout pour l'excuse qu'il lui avait donnée.
Elle lui en voulait surtout de l'abandonner !!!! Sentiment idiot surement et particulièrement égoïste, il fallait bien en convenir, mais bon elle le ressentait ainsi. Harlan était pour elle bien plus qu'un légionnaire, un frère d'arme, un ami ! Il était pour elle comme un frère tout simplement. Ils partageaient depuis quelques temps déjà presque leur vie, eh oui la vie de caserne rapprochait considérablement. Et puis il était drôle, sensible, se prenait pas la tête (euh enfin pas trop^^ bon moins que certains) et était quelque part aussi allumée qu’elle. Bref ils se comprenaient, apparemment pas aujourd'hui.
Et il la laissait ! Elle revivait ce sentiment d'abandon qu'elle ressentait trop bien pour ne pas l'avoir déjà vécu, mais quand, où, qui l'avait déjà ainsi abandonnée, rejetée, oubliée.......... était-ce récent, ancien auquel cas la douleur avait du être violente pour laisser de telles séquelles.
Elle jeta avec rage tous ses cailloux dans la rivière (bon les trois derniers^^), s'assit sur une grosse pierre et pleura, bêtement.